
Renaissance du périmètre irrigué de Banzon ou le bonheur retrouvé des producteurs | Storytelling
Histoire d’une plaine réhabilitée par le PReCA
Pendant longtemps, le périmètre irrigué de Banzon construit en 1976 perdait peu à peu de sa productivité. Dans cette grande plaine située dans la province du Kénédougou, Région du Guiriko, on entendait difficilement le clapotis de l’eau dans les canaux, moins de rires des cultivateurs, moins de cris joyeux des enfants qui couraient entre les diguettes, car autrefois l’habitat des producteurs. Il ne restait que le chant des oiseaux, quelques champs par endroit et surtout, de bonnes portions de terres asséchées, empêchant l’exploitation optimale du périmètre irrigué.
« Nos récoltes diminuaient d’année en année. Nos espoirs aussi », murmure Moussa TRAORE, les yeux perdus vers l’horizon.
Pour les familles de Banzon, chaque saison hivernale devenait une épreuve. La terre qui les avait nourries pendant des décennies semblait soudain refuser de répondre. Comme par peur, peu de gens osaient évoquer la campagne sèche.

LE JOUR OÙ L’ESPOIR A RECOMMENCÉ À BOUGER
Puis, un jour, quelque chose a changé. D’abord des murmures… puis la certitude : le Gouvernement du Burkina Faso et la Banque Mondiale, à travers le Projet de résilience et de compétitivité agricole (PReCA), ont entendu l’appel des producteurs de Banzon. Et quand les premières machines sont arrivées en 2023 pour entamer la réhabilitation de la plaine, la flemme de l’espoir ravivait davantage à Banzon. Les bulldozers ouvraient des chemins, les camions transportaient des rêves, et les engins traçaient dans le sol des sillons d’avenir : la population était enthousiaste.
Pour atteindre des résultats probants dans les délais impartis, plusieurs approches et des contrôles, souvent inopinés ont été réalisés par l’équipe du PReCA. Surtout, le Gouvernement à travers le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël SOMBIE a énormément contribué à l’évolution des travaux à travers des suivis réguliers. En effet, il s’y est rendu souvent, parfois sans prévenir. Sa présence donnait un message clair : “La souveraineté alimentaire du Burkina Faso sera une réalité. Banzon revivra et contribuera à cela. ”
LE PReCA, PLUS QU’UN PROJET : UNE MAIN TENDUE
Avec un investissement de plus de 8,2 milliards FCFA, le PReCA a redonné vie au périmètre irrigué de Banzon : réhabilitation complète des 608 ha avec une extension de 77 ha supplémentaires. Et pour faciliter l’écoulement des récoltes le Projet a engagé la réhabilitation de la piste rurale Denderesso-Banzon et une bretelle Banzon-Seezon. Longue de 52, 08 Km, les travaux de réhabilitation de la piste s’achèveront très bientôt. Le PReCA ne s’est pas limité qu’à cela !
En effet, le Projet a construit plusieurs magasins de stockage des produits agricoles pour favoriser la compétitivité des récoltes, et attribué des baux emphytéotiques pour sécuriser le foncier des producteurs. Par ailleurs, en plus des intrants (Semences améliorées, engrais et fumure organique) octroyé comme fonds de roulement, il a apporté une assistance technique aux producteurs en promouvant le système de riziculture intensive (SRI).
Parfois, il suffit qu’on vous dise “Vous pouvez” pour que tout recommence ! A travers ces actions à Banzon, le PReCA a réhabilité des vies et rétabli la dignité d’une communauté qui n’attendait qu’une chose : pouvoir travailler sa terre et l’exploiter pleinement pour le bonheur de tous.

LA REMISE EN SERVICE DU PERIMETRE IRRIGUE
Le 27 juin 2025, la remise en eau officielle a marqué une étape historique. Sur place, le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Commandant Ismaël SOMBIE, a lancé un appel vibrant :
« Ce périmètre de Banzon doit devenir un modèle de productivité. Grâce à sa réhabilitation, vous pouvez désormais cultiver jusqu’à trois campagnes par an. Saisissez cette opportunité pour nourrir le Burkina Faso et contribuer à l’autosuffisance alimentaire nationale. »
Ce jour-là, lorsque l’eau coulait dans les canaux réhabilités, certains producteurs ont baissé la tête. Pas pour se cacher, mais pour masquer leurs émotions. En témoigne, Awa COULIBALY, productrice de blé, qui n’a pas pu retenir ses larmes : « L’eau… elle est revenue. Nous pouvons produire. Nous pouvons nourrir nos familles. Je n’aurais jamais cru revoir cela… »
UN AVENIR QU’ON PEUT ENFIN IMAGINER
Grâce au PReCA, les rendements autrefois de 4 tonnes à l’hectare sont passés à 7 tonnes environs à l’hectare. Aujourd’hui, les infrastructures hydro-agricoles à Banzon sont neuves, solides et pensées pour durer. L’économie locale retrouve son souffle. Les Organisations des usagers de l’eau agricole (OUEA) jouent déjà leur rôle de gardiennes de l’eau, protectrices du bien commun. Et surtout, les producteurs relèvent à nouveau la tête.
Le Coordonnateur du PReCA, Adama SIRI, l’exprime avec joie : « À Banzon, nous avons montré que la résilience n’est pas un mot ; c’est une force. Et quand on accompagne sérieusement une communauté, elle peut tout reconstruire. »

BANZON, LE SYMBOLE D’UNE RENAISSANCE
Aujourd’hui, Banzon n’est plus cette terre silencieuse où l’eau se faisait très rare par endroit, étouffant les espoirs des milliers de producteurs. Il est aujourd’hui un territoire debout, animé, confiant. Là où l’eau circule en abondance, les rêves circulent aussi. Là où la terre reverdit, les familles revivent.
Reconnaissante, la population de Banzon ne cesse de témoigner toute sa gratitude au PReCA. « Au-delà de l’agriculture, c’est le développement socioéconomique qui est véritablement en marche grâce au Projet. Nous remercions le PReCA pour les investissements qu’il a fait dans notre localité » a affirmé Fatimata SAWADOGO, commerçante au marché de Banzon.
« Notre grand soulagement, c’est aussi l’évacuation des malades, devenue désormais moins contraignante. Nos malades qui avaient des difficultés à rejoindre Bobo Dioulasso pour des soins appropriés sont aujourd’hui soulagés grâce à la piste rurale déjà praticable malgré les travaux résiduels. Nos enfants qui fréquentent les grandes écoles dans la capitale économique arrivent eux-aussi à la regagner plus facilement » ajoute-t-elle toute émue.
Et oui ! Avec Banzon aujourd’hui, on peut clamer que Quand l’eau revient… la vie renaît. Et quand la route s’ouvre, le développement éclot.

Le PReCA, l’assurance d’une agriculture performante !
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PReCA / Communication



